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Pagnol et ses amis
Marcel Pagnol fut toujours entouré de nombreux amis. Son charme, son humour, son intelligence séduisaient chaque personne.
« Quand tout fut achevé et qu’il eut rejoint le petit cimetière où il repose. Pour le public rien n’avait changé. Mais pour nous, ses amis, il en allait un peu autrement. Nous savions que nous ne pourrions plus téléphoner à six heures du soir, pour lui dire que nous allions passer le voir, ni l’écouter pendant des heures. Nous pensions à tant de soirées joyeuses, à son accueil, à ce sourire. Le poignant « jamais plus » nous étreignait et faisait autour de lui comme un grand silence. » Bernard de Fallois.
Dès le lycée, il rencontra l’écrivain Albert Cohen qui resta un ami fidèle jusqu’à la fin. Marcel écrivait des lettres d’amour à sa place car Albert ne se sentait pas doué pour cet exercice.
Amis écrivains, dramaturges, artistes
Arrivé à Paris, il entra dans le cercle des écrivains dramaturges. Marcel Achard, futur auteur de nombreuses pièces à succès, fut son plus proche ami et ils se retrouvèrent plus tard à l’Académie Française. Louis Jouvet et Charles Dullin le parrainèrent à ses débuts.
Marcel Pagnol côtoya avec bonheur Jean Anouilh, Jean Cocteau, Maurice Druon, Maurice Genevoix, André Chanson, André Maurois, Henri Jeanson, Steve Passeur, Jean Dutourd ou Joseph Kessel.
Il eut également des relations, parfois tendues, parfois très amicales, avec Jean Giono dont il adapta plusieurs nouvelles à l’écran. Il aimait également les arts plastiques, et son amitié avec Dubout ou Dignimont dura toute leur vie.
Les amis du monde du cinéma
Mais, naturellement, ses amis les plus nombreux se comptèrent parmi les gens de cinéma. Ce furent, bien sûr, Raimu et Fernandel, ainsi que les membres de sa troupe cinématographique : Robert Vattier, Édouard Delmont, Charles Blavette, Milly Mathis, Raymond Pellegrin, Henri Poupon qui apparaissent de façon régulière dans la quasi-totalité de ses films. Ce furent aussi ses amis musiciens : Vincent Scotto, qui composa la musique de beaucoup de ses films, Arthur Rubinstein, Tony Aubin et Tino Rossi.
Ses collaborateurs techniciens : comme la monteuse Suzanne de Troyes, le chef opérateur Willy Faktorovitch (à qui l’on doit le terme « SCHPOUNTZ »), le photographe de plateau Roger Corbeau, qui débuta sur le tournage du « GENDRE DE MONSIEUR POIRIER » et fit ensuite une carrière admirable auprès des plus grands réalisateurs.
Marcel Pagnol entretint une longue amitié avec Jean Renoir, René Clair, Henri Georges Clouzot, Henri Verneuil (qui tourna pour lui « CARNAVAL »).
Les producteurs Roger Richebé, Jean Leduc, puis Alain Poiré l’épaulèrent avec amitié pour monter les films comme il le souhaitait. Mais ses amis se comptaient également dans de nombreux milieux. L’attachement de Marcel Pagnol à Monaco se traduisit par une relation fidèle jusqu’au dernier jour avec le prince Rainier.
Les plus grands journalistes fréquentèrent le grand salon de l’avenue Foch : Pierre Lazareff, Gaston Bonheur ou Raymond Castans. Enfin, il rencontra lors du tournage des « LETTRES DE MON MOULIN », le supérieur de l’abbaye de Frigolet, Norbert Calmels, qui devint plus tard l’Abbé Général des Prémontrés à Rome, et resta son ami dévoué, l’accompagnant jusqu’à ses derniers instants. Pour Marcel Pagnol, les amis avaient une place primordiale. Il leur fut fidèle et sa générosité de sentiments et sa bonté ne furent jamais contestées.
Pagnol vu par les autres
« Les bavards vous parlent des autres, les raseurs vous parlent d’eux-mêmes, mais ceux qui parlent de vous sont de brillants causeurs ! »Marcel Pagnol
Presque tout ce qui a été dit
Cette rubrique comporte les interviews de Marcel Pagnol, les chapitres qui lui sont consacrés dans divers ouvrages, dictionnaires, encyclopédies, histoires du cinéma. On y trouve aussi les albums, dossiers, numéros spéciaux, articles généraux sur Marcel Pagnol, des références et quelques films documentaires qui lui ont été dédiés.
Ils disent de lui
Ses amis, ses proches, collaborateurs, techniciens, acteurs et comédiens, parlent de Marcel Pagnol, l’homme, l’auteur, l’ami fidèle, parfois avec humour et complicité, souvent avec chaleur et passion, toujours avec tendresse.
Pagnol vu par les autresPagnol à l’international
L’universel, on l’atteint en restant chez soi.
Marcel Pagnol
Adaptations de pièces de théâtre et films
TOPAZE fut créé à Berlin, avant de l’être à Paris. La pièce fut montée dans la foulée en Italie et à Copenhague, Belgrade, Prague, Amsterdam, Budapest, Odessa, Moscou, Zagreb. Quelques années plus tard, MARIUS fut interprété en Italie par le jeune Vittorio De Sica.
Plus récemment, les Anglo-Saxons ont entrepris de faire des œuvres de Marcel Pagnol des comédies musicales. Ce fut FANNY, plus tard porté à l’écran, puis LA FEMME DU BOULANGER. Récemment, un important projet concernait JEAN DE FLORETTE et MANON DES SOURCES.
Ces dernières années, LA TRILOGIE a été jouée au Japon et en Israël, adaptée en finlandais et en néerlandais, pour ne parler que de ces œuvres.
Mais, une des plus grandes émotions de Marcel Pagnol fut de recevoir des photographies prises lors d’une représentation en Allemagne, pendant la guerre, dans un camp de prisonniers français. Naturellement, tous les rôles étaient tenus par des hommes.
Livres traduits dans plus de 30 langues
Les livres de Marcel Pagnol ont été traduits dans au moins une trentaine de langues. Tous les pays de l’est de l’Europe en ont été très friands, mais aussi les Allemands et les Anglais. Plus loin de nous, aux USA, l’auteur des SOUVENIRS D’ENFANCE a été comparé à Mark Twain. Récemment, l’Asie a découvert Marcel Pagnol. Il est traduit en chinois, japonais, bengali, vietnamien…
L’Amérique latine, de langue portugaise ou espagnole, ainsi que les pays arabes, lui font bon accueil. De plus, des extraits de ses œuvres figurent constamment dans les livres pour l’enseignement de la langue française à l’étranger.
Cinéma : adaptations à l’étranger
Quant au cinéma, de nombreuses adaptations de LA TRILOGIE furent écrites pour l’étranger. MARIUS fut tourné en 1931, en même temps en allemand (ZUM GOLDENER ANKER), en suédois (LÄNGTEN TILL HAVET) et en français, les trois versions dirigées par Alexander Korda. FANNY fut réalisé en Italie en 1933. En 1934, ce fut DER SCHWARZE WALFISH avec Emil Jennings, en Allemagne. Puis en 1938, aux USA, Wallace Beery jouait le rôle de César dans PORT OF THE SEVEN SEAS, une adaptation qui mêlait les pièces MARIUS et FANNY. Enfin, Josua Logan réalisa FANNY en 1961, avec Maurice Chevalier dans le rôle de Panisse, Charles Boyer dans celui de César, Leslie Caron dans celui de Fanny et Hortz Bucholz dans celui de Marius.
TOPAZE fut porté à l’écran à maintes reprises. En 1933, David O. Selznik produisit une version avec John Barrymore. Cela devint la même année YACOUT EFFENDI, en Egypte, puis en 1939, HUAXIN, en Chine, et M. TOPAZE de/et avec Peter Sellers, en 1961.
Tour récemment, en 1992, BRIKFENC, d’après « PIROUETTES », fut porté à l’écran en Hongrie. Mais les pourparlers sont quasi constants pour porter à l’écran (grand ou petit) une œuvre de Marcel Pagnol. En particulier LA FEMME DU BOULANGER (le nom de Marylin Monroe avait un temps été évoqué) et MANON DES SOURCES.
Quant aux films originaux de Marcel Pagnol, ils sont montrés constamment, en particulier aux Etats-unis dans le cadre des universités et sous forme de cassettes.
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