Divers, Films

Partenariat entre le CNRS et CMF-MPC

Marcel Pagnol lors du tournage de la "Prière aux Etoiles". 1941
Marcel Pagnol lors du tournage de la "Prière aux Etoiles". 1941

La « Prière aux Etoiles »:

Photographie Henri Moiroud

Marcel Pagnol avait détruit la plupart des copies de son film « La prière aux étoiles » en 1941 en signe de résistance aux Allemands. À la surprise générale, un doctorant corse a déterré une partie des bobines de l’œuvre des archives du Centre national de cinématographie (CNC). L’organisme avait reçu le dépôt de la trilogie inachevée en 1972, mais les images n’avaient jamais été exploitées jusque-là.

Bien qu’en bon état, les copies image et son marquent tout de même leur âge et présentent de nombreux défauts dus à la fragilité du support mais aussi aux techniques utilisées lors du tournage qui eu lieu en pleine occupation Allemande. Il est donc nécessaire et urgent de restaurer ces éléments pour les protéger mais aussi pour être en mesure de les étudier. C’est la mission que s’est donné Julien Ferrando de l’Université Aix-Marseille.

Une association de compétences universitaires et privées:

Photographie Henri Moiroud

Le son, élément fondamental du langage cinématographique de Marcel Pagnol, constitue l’une des pierres angulaires de son œuvre. Précurseur du cinéma parlant, Pagnol s’est passionnément investi dans la maîtrise de cette révolution technologique, cherchant à en comprendre, dans ses moindres subtilités, les rouages encore balbutiants de la reproduction sonore.
Aujourd’hui, une découverte exceptionnelle éclaire d’un jour nouveau l’approche artistique du cinéaste provençal. Une version neutre et inédite en pré-montage d’une partie de la trilogie La Prière aux étoiles a récemment été mise au jour. Cette version brute, dépourvue de mixage final, offre aux chercheurs une opportunité rare : plonger dans une œuvre de Marcel Pagnol avant son achèvement, au cœur même de son processus créatif.
Cette production se distingue nettement des autres œuvres de Pagnol. Le cadre, l’éclairage et le choix des acteurs — qui, pour la plupart, ne font pas partie de sa « troupe » habituelle — permettent de découvrir un langage cinématographique inédit du réalisateur marseillais. Dans ce contexte, le son brut de ces enregistrements constitue un témoignage unique, révélant un geste artistique encore méconnu et fascinant.
L’objectif de ce projet ambitieux est multiple : restaurer, analyser et décrypter les choix de conception sonore de ce film inédit afin de mieux comprendre l’ingéniosité technique et narrative de Pagnol. Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une collaboration scientifique réunissant le laboratoire IDEAS (CNRS UMR 7307), Aix-Marseille Université (Julien FERRANDO chef de projet), la SATT Sud-Est (Benjamin RUIZ), Le fonds de dotation Marcel Pagnol (Nicolas Pagnol) et l’expertise de Serge Bromberg et de ses équipes dans la restauration techniques des positifs son de 1941.
À travers ce projet, le cinéma de Marcel Pagnol se dévoilera sous un angle inédit,le permettant d’appréhender toute sa dimension sonore. Une plongée passionnante dans les coulisses d’un art en perpétuelle évolution.

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